Le Nen Jean Marie

Jean Marie Le Nen est né le 22 septembre 1911 à Henvic. Il est le fils de Jean Louis Le Nen, et de Françoise Aline Guéguen.

Engagé volontaire pour trois ans dans la marine, le 24 août 1931, il devient quartier maître chauffeur. Il navigue à bord du « Pollux », un ancien brise-glaces russe acquis par la France et transformé en mouilleur de mines.

En juillet 1939, il est domicilié chez Mme Bohic, à Keryenevet, et un mois plus tard, le 2 août, il épouse Marcelle Le Dluz, à Henvic. Le 2 septembre 1939, un mois après son mariage, la mobilisation générale est promulguée, et il est rappelé sous les drapeaux, à Brest.

Le 24 juillet 1940, Jean Marie Le Nen se trouve à bord du paquebot français « Meknès », de la Compagnie Générale Transatlantique, qui appareille de Southampton avec plus de 1300 marins français démobilisés, qui sont ramenés en France, après la capitulation de Juin. Voulant afficher sa neutralité, le « Meknès » navigue tous feux allumés et est brillamment éclairé. Vers 22 h 30, il est intercepté par une vedette allemande qui ouvre le feu à la mitrailleuse sur le paquebot. Le commandant fait alors stopper son navire et signale son nom et sa nationalité, mais il reçoit une torpille et coule en dix minutes.

Parmi les hommes présents à bord du paquebot, des rescapés seront débarqués en Angleterre, mais Jean Marie Le Nen  fait partie des  420 morts ou portés disparus.

La transcription de son acte de décès est faite le 20 août 1949 à la mairie de Henvic, avec la mention « Mort pour la France ».

Un Monument aux Morts a été érigé en Normandie, à la mémoire des 420 marins qui périrent lors du torpillage du Meknès.