Le Manoir de Trogriffon

Un bien joli manoir du 16ème /17ème

Construit au fond d’un bief, sur le bord de la Penzé, le Manoir de Trogriffon dont le nom semble dérivé du vieux celte Afon (rivière) a une origine ancienne et présente encore plusieurs attributs médiévaux. Il occupe une vallée étroite s’étendant d’est en ouest entre des versants boisés. Un ruisseau le parcourt, traversant des prairies et alimentant une première retenue d’eau avant de se confondre ,en contre bas ,avec le flux marin. Le grand étang d’eau douce et d’eau de mer mêlées (réserve énergétique et vivier) est partiellement dominé par l’enceinte du manoir et le haut mur de la terrasse du jardin. Après les transformations anciennes, le corps du manoir actuel (XVI-XVII ème siècle) en équerre, est prolongé par des communs. La cour est fermée par une courtine flanquée d’une tour d’angle. La façade arrière du manoir donne sur le jardin clos.

A une courte distance du portail de l’enceinte, le moulin principal abrite une salle d’accueil du public. La chapelle domestique, placée sous l’invocation de Sainte Barbe a malheureusement disparu.

Une organisation économique rationnelle

L’organisation du site de Trogriffon et la mise en valeur des ressources qu’il recèle témoignent d’un souci de rationalité qui n’exclut pas les préoccupations esthétiques. Le colombier (XV-XVI ème siècle) est implanté sur le coteau, à l’orée des labours. Robuste édifice à ouverture zénithale, il comporte plus de 1000 boulins. Il est le signe d’une exploitation céréalière étendue sur le plateau.

 

Au cœur de la vallée, par plans successifs des charrois de roches et de terre ont permis la création de retenues d’eau, de moulins et de cheminements qui concourent au transport et au traitement des grains produits sur les terres du domaine Des champs de céréales à la farine sortant du moulin, et même parfois jusqu’au pain cuit dans le four banal,une intégration économique de base était ainsi réalisée. Elle constituait l’une des illustrations les plus évidentes de l’autarcie marquant le système rural médiéval.

 

Tout au bout de la digue qui sépare l’étang de la rivière, on peut voir les ruines de ce qui était un moulin à marée. Un ingénieux système de vannes permettait un fonctionnement aussi bien à marée montante que descendante. Ci-dessus, une carte postale ancienne du moulin tel qu’il existait, et ci-dessous les ruines actuelles. 

Un jardin accordé aux lieux

Le jardin s’ouvre sur la façade arrière du manoir. Sa réalisation parait contemporaine. Elle a entraîné la rectification de la pente accusée du versant, ainsi que l’édification de murs de soutènement ou de clôture. Il en est résulté un jardin rectangulaire,clos et aplani ,dominant l’étang de mer et la Penzé ,et bénéficiant de la lumière qu’ils réfléchissent.
épousant la forme persane de division en carreaux bordés de buis, le jardin comprend aujourd’hui à côté de sujets anciens des plantations plus récentes (cyprès, ifs, lauriers en topiaires vénérables, mais ont heureusement épargné les chênes de la haute terrasse du jardin, les châtaigniers et les pins de Monterrey en bordure de l’étang de mer et quelques autres arbres remarquables tels que le platane de la cascade du petit étang dans le parc offert à la promenade du visiteur.

Ouverture au public En juillet août: sur rendez–vous.

Itinéraire Dans le bourg de Henvic prendre la route du pont devant la vieille église.
Puis le deuxième route à gauche (pancarte Trogriffon) direction « Ti Nevez » et continuer jusqu’au fond de la vallée.